Nous proposons cette page pour des informations relatives au Plan Régional d'Actions en faveur de la Cistude d'Europe.
Le Plan National et des documents annexes sont accessibles en cliquant sur le logo de la SHF =>
Compte rendu du Comité de Pilotage du PRA Cistude 2023
Le COPIL s'est tenu à Migné au domaine du Plessis dans l'Indre, le 11 décembre 2023, Le compte rendu est accessible ici.
Les diaporamas présentés sont accessibles sur la page "archives" et des liens sont proposés dans le CR pour accéder aux documents mentionnés.
Compte rendu du Comité de Pilotage du PRA Cistude 2022
Le COPIL s'est tenu à Prissac le 28 novembre 2022, avec une partie du temps consacrée à la pertinence et la faisabilité de réintroductions, ou de renforcements de populations, dans notre région Centre-Val de Loire. Le compte rendu est accessible ici.
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Des Cistudes pas si isolées que ça !
La Cistude d’Europe Emys orbicularis, dont le second PNA est porté par la SHF depuis 2020, fait souvent l’objet d’observations ponctuelles d’individus. Les structures coordonnatrices régionales, ou tout simplement identifiées aux yeux du grand public comme pouvant s’occuper de tortues, sont souvent sollicitées pour des « sauvetages » de cistudes apparaissant comme isolées. Mais, même dans le réseau naturaliste, cet isolement apparent peut être issu de notre méconnaissance de la répartition, plutôt que d’un isolement réel. Bien que cette espèce soit aisément observable grâce à son comportement de thermorégulation, il subsiste de nombreuses zones d’ombres quant à son occupation du territoire. Malheureusement, il arrive régulièrement que des cistudes saines soient retirées du milieu, pensant les aider, fragilisant par la même une éventuelle population déjà précaire.
C’est le cas dans la région Centre-Val de Loire où la Brenne occupe toute les attentions pour cette espèce. Toutefois, il ne faudrait pas oublier les autres zones humides de la région. À titre d’exemple, une femelle a été observée le 17 mai 2022 en forêt de Lorris par un couple de photographes. Leur réaction a été la bonne en prenant des photos et en la laissant poursuivre son chemin. Rétrospectivement, il n’y a pas de populations connues dans le coin, les données les plus proches sont à plus de 20 km, mais il y a un réseau de mares et de petits étangs tout à fait favorables à la présence de l’espèce. Il convient désormais de surveiller ces plans d’eau qui pourraient révéler la présence d’une population cryptique. Merci à Patrick Lespinasse et à Antoine Beck du CEN Centre-Val de Loire pour cette observation.
Il en est de même pour une observation réalisée en 2019 à l’est du Cher. Distante de plus de 50 km de toute présence connue celle-ci pourrait paraitre isolée. Cependant, après des échanges il s’avère que des observations dans l’est du département, dans le val d’Allier, ont été faites par le passé, avec des photos à l’appui. Il apparait plus que probable que des populations se maintiennent dans notre ignorance. Merci à Jean-Paul Thévenin pour ces informations.
Il est fort probable que ces 2 illustrations ne soient pas anecdotiques et doivent nous inciter à pousser les prospections sur ces zones à la recherche de populations. Les travaux en cours sur une population d’un réseau de mares appuis cette idée que des individus observés sur des chemins en dehors des périodes de reproduction et loin de sites connus ne sont pas « perdus », mais passent d’un point d’eau à l’autre pour assurer leur cycle.
Ainsi, il convient de poursuivre le message : pour des observations pouvant paraitre isolées, aberrantes, même pour des naturalistes, il faut laisser ces individus, il est probable que si vous ne savez pas où ils vont, eux le savent.
Frédéric Beau
le 20/07/2022